- Plus les appareuls ont de place, moins la nuisance est répétitive si le nombre de touriste reste équivalent, mais à l'inverse les avions et ULM doivent faire beaucoup plus de rotations pour transporter un même nombre de personnes.

201404260842.mp3 189Mo analyse et extrait 7h45 samedi 26 avril 2014, 201403290827.mp3 123Mo Enregistrement commencé vers 7h00, terminé 8h27, analyse Autres compte rendu audio,

Du pire au moins pire mais toujours intolérable en dehors d'un contexte rare ou occasionnel.. CHERCHEZ les "rorres"...

CILAOS VIT SUR SON PASSÉ RÉVOLU....

PROBLÈME d'ÉVOLUTION EN COURS: LES ULM ET AVIONS étalent la durée de non-calme, ils s'ajoutent au bruit intense mais temporaire des hélicos, élargissent les horaires d'occupation du ciel. En mars 2015 ces petits aéronefs encore plus de temps que les hélicos en empêchant la sérénité du lever du soleil: ILS PARTENT 1 HEURE AVANT LES HÉLICOS, perturbent l'aube et le lever du soleil, Si cette catégorie d'appareils remplaçait totalement les hélicos, il faudrait 200 à 500 rotations par matin. Soit plus de 60/heure, ou bien encore, en continu 5 à 10 appareils à la fois dans le ciel durant 4h compte tenu que leur passages de plus de 6mn doivent se superposer..

- Le spectacle des concerts d'oiseaux endémiques, (zoizo-la-vierge, zoizo-lunette, merle)  n'existe plus le matin et par conséquence les oiseaux endémiques perturbés qui reportent leur activité sur l'après midi plus calme, mais cela ne remplace pas la matinée sereine et radieuse: les oiseaux perturbés semblent se raréfier malgré qu'ils ne sont pas sur la liste des 3 oiseaux suceptibles d'être impactés soit disant selon les scientifiques (pétrel de Barreau, Pétrel noir, Tuit-tuit)..

- la période de nuisance maximale (40 à 50 passages/matin) coïncide très exactement avec la période de vulnérabilité maximale des oiseaux: octobre, novembre, décembre est en effet la période de chant matinal des oiseaux dans le cadre de leur activité territoriale et reproductive (LE PRINTEMPS DANS LES HAUTS!!!)

- Une aggravation sans précédent due à une augmentation de 50% par an du trafic d'ULM depuis 2012: le bruit devient plus constant, le vrai calme ne revient pas de toute la matinée.

-   10% de touristes visitant l'île nous donne 5 à 12 passages d'hélico par heure, et ce durant 3 à 5h de temps: tout le temps qu'il fait beau: c'est cher payé pour peu de tourisme.

- Chaque passage d'hélico perdure 3mn et se multiplie, en nuisance, par 10 environ par rapport à un hélico en plaine: 3 fois plus longtemps, et 3 ou 4 hélicos fantômes (échos). >Le bruit crée sur CILAOS ressemble alors à la bande son des films de guerre, avant les attaques au napalm.

- Chaque passage d'ULM perdure 10mn et est sujet à une multiplications des fréquences harmoniques (battements, interférences) avec un dysfonctionnement de l'échappement (bruit de turbine). Le bruit crée sur le cirque de CILAOS ressemble alors à celui d'une zone industrielle agricole: autoroute au loin avec machines d'épandage agricole.

- Le bruit de chaque appareil est augmenté du fait de la portance réduite et de l'air généralement turbulent et RARÉFIÉ PAR L'ALTITUDE (convection, relief, climat tropical)

- La nuisance sonore sacrifie la période de beau temps, la période de chants des oiseaux, et commence tôt le matin, EMPÊCHE de se reposer si besoin, commence 1 heure avant que le bruit de la ville se réveille..

- fréquence de passage 10 passages/heure durant "tout le bon de la matinée" tel que ces exemples typiques hors saison plaine. (Les enregistrement sont fait à une époque sans ULM, car maintenant il y a en plus des ULM occupant l'espace de 6h30 8h30 en continu):
- cumul 30 passages (entre 15 et 50 passages suivant les périodes), plus les ULM (ULM = 2h de fond sonore continu...)

- Parfois, un avion vient tourner en rond, provoquant l'impact équivalent plusieurs passages d'hélicoptère. Un modèle d'avion, le "PA 28 " est particulièrement bruyant.

- horaires: 6h10 à 10h45 hélicos de octobre à février inclu 7h10 à 12h saison sèche, mais surtout concentré de 7h à 10h. Avions et ULM: horaires plus étalés, imprévisibles.

- Quiétude et évolution: DÉGRADATION RAPIDE:  ULM ou hélico transgressant les régles habituelles: on ne peut donc pas compter se reposer si besoin est après 6h ou faire une sieste l'après midi..
la fin de saison sèche 2014 a été marquée par une augmentation des passages hors-horaires l'après midi et même au coucher du soleil. Décembre 2013 semble même marquer une rupture: les passages sont plus dispersés, les trajectoires plus impactantes, la durée cumulée de nuisance a augmenté d'un coup. Les compagnies auraient acheté de nouveaux hélicoptères, et les ULM augmentent leur flotte.
2015 voit par rapport à 2014 la réduction à quasi néant des calmes entre les passages. La nuisance devient plus continue, des passages "en force" par mauvais temps on été observé plusieurs fois: d'une part les hélicos sont plus dispersés, d'autre part il y a les autres catégories d'avions. La dégradation est le fait d'un ÉTALEMENT TEMPOREL et UNE PERTE DE QUIÉTUDE... Même le mauvais temps ne garanti pas une période de paix..

- politique touristique tentant de vendre par "package" les prestations. Tourisme chinois prévu à partir d'octobre 2015, tourisme en augmentation.

-  les ULM étant moins efficaces et transportant qu'une personne à la fois au lieu de 6, la multiplication des passages (par 6) et l'augmentation de la durée (par 2) ne compense pas l'avantage sonore (de -10 à -15dB): il suffit de 6 touristes par heure pour que la nuisance sonore devienne continue dans une grande partie des hauts de l'île avec ce type d'aéronef....

et les ULM sont plus accidentogènes.


LES HÉLICOS, pourtant le moyen le plus efficace pour transporter les touristes rapidement, avec une flotte de 14 appareils environ, parviennent à transporter en 3 à 5h environ, 130 touristes par jour en 20 à 30 passages.
Le nombre de bénéfiaire est ridiculement peu en regard du sacrifice de la quiétude matinale sur près de 1000 km carré!!! (ce qui fait sacrifier le paysage sonore plusieurs heures par jour, sur plus de 7km carré par touriste!).

Les hélicos c'est un bruit intense, mais qui laissait encore, entre les passages quelques moments de silence, leur passage étant parfois groupé, après chaque "Aplocalypse Now" (6 groupes/matin), des acalmies pouvant durer un quart d'heure étaient encore observées. Mais la situation s'est surtout dégradé avec les ULM et AVIONS qui ÉTALENT le bruit dans la continuité.
Vouloir contenter la demande croissante de survol touristique et en plus recourir a des solutions employant des aéronefs transportant moins de monde par appareil (Avions et ULM) nous mène vers une situation PIRE ENCORE: avant et pendant la répétition de bruit intense, s'installe un bruit de fond continuel..
Tandis que le succès des hélico est stable ou en légère augmentation, le trafic d'ULM, entre 2012 et 2015 augmente de 50% par an.
Moins d'une dizaine de touristes clients des ULM ou avions arrivent à une occupation temporelle qui dépasse désormais celle des hélicos, qui eux passent un peu plus haut. Depuis MARS 2015, cette catégorie de touristes aérien deviennent la première cause de nuisance sonore devant les hélicos entre 6h et 8h du matin (c'est sans précédent dans le passé).
La continuité de la nuisance sonore s'installe, malgré une baisse du niveau sonore.
 L'évolution actuelle c'est moins de bruit en intensité mais du bruit sans trève, 2h de bruit sans une minute de trève surtout d'ULM plus quelques hélicoptères, + 2 heures de répétitions plus sonores mais intermittentes de la grande partie des 30 hélicoptères quotidien (augmentation du bruit par les turbulences après 8h30).
Les hélicos volent un peu plus haut (les urbains n'en remarquent que 5 sur 30), mais les ULM et avions plus continuellement avec des horaires encore plus matinaux et en continu (quas impossible de ramener un film avec une bande son sans bruit de moteur)
le ressourcement dans la nature est dans de telles conditions impossible; la forêt est "urbanisée" par le bruit.

---

2014 2015 l'équilibre installé était le suivant.
pour 10 hélicos, il y a 3 avions et 3 ULM, par heure, et ce 4 à 5 heure de suite,
Les hélico sont systématiques si il fait beau, soit au moins 300 jours/an, les avions 1 jours sur 2 (en saison creuse),

en saison creuse, il y a environ 15 passages sur 2h de temps dont le sixième est de l'ULM ou avion, par matinée, plus, si ça ne s'est pas couvert, des passages épars sur 2 heures supplémentaire de temps, ce qui donne en général 20 à 30 passages sur 5 heures de temps,

en saison pleine, sur 5 heures de temps, il y a 50 à 60 passages, au rythme soutenu de 10 par heure ou un peu plus, et dont le tiers d'avions ou ULM.

- Les périodes de calme sont la saison cyclonique: quand il pleut le matin, ça peut totaliser 20 jours par an entre début Janvier et mi Mars...
- Les périodes creuse avec seulement 15 à 30 passages par matin occupent les mois de février-mars, mai-juin-juillet, et septembre.
- Il est rare de descendre par beau temps à aussi peu que 15 passages/matin, cela arrive au creux extrême de début Juin, mais si le volcan pète, on remonte en cette saison directe à 30 rotations/matin, comme cela a été observé le 21 juin 2014.
- Les périodes plaines, avec environ 50 passages et plus, sont octobre, novembre, décembre, et août.

octobre, novembre, décembre est la période où les oiseaux, normalement chantent le matin pour la reproduction et établissent leur territoire (oiseaux de la forêt).
Il y a semble t'il une opportunité à cette période pour le merle-maurice: les lieux bruyants sont "urbain", et il conquière les lieux impactés par le bruit des hélicos comme si c'était un lieu urbain: la chapelle, ilet bois rouge ilet dijoux ilet benoît, et ilet des salazes, la zone vers Ravine Gobert...
Quand le calme était revenu lors de la crise touristique du Chikunguya, le merle-maurice avait régressé sur ces territoire (vers 2004 par rapport à 1994) et depuis la hausse des nuisances de 2013, il est revenu, et surtout, le zoizo-la-vierge est devenu rare (un responsable de la SEOR a même rencontré des cas de comptage... menant à un pur zéro, alors que je pense personnellement qu'il y a un couple pour 3 à 30 habitants de Cilaos au maximum (200 à 2000) mais le constat semble 1 couple pour 6 hectares de forêt. (un couple était, en MARS 2015 audible ici -21.1250,55.47916

octobre, novembre, décembre c'est aussi la période où les oiseaux de mer nichent: les petits sont au nids dans les remparts.
C'est donc les 3 mois où le tourisme aérien a l'impact le plus négatif.... et les mois où il est double à quadruple de ce qui est un maximum pour la quiétude humaine d'une personne ouverte à la perception de la nature...

le maximum?
Je l'ai déduit des seuils que les touristes souhaitent quand ils sont venu pour le calme dans la nature (randonneurs pas en groupe capable d'écouter la nature):

ils demandent
- pas avant 7h00
- pas plus de 1h30 de temps.
- pas plus de 6 à 10 passages.
- pas des ULM qui n'en finissent pas.
-MAIS le calme assuré le matin, une matinée entière ça serait une toute autre dimension... normale pour un tel paysage, mais inconcevable tant il paraît impossible d'obtenir ce droit à une telle quiétude "à cause des impératifs économiques"..
CILAOS DEVRAIT LA MÉRITER vu l'ensemble de circonstances.

janvier-février, les oiseaux-la-vierge (chakouate), emblématique de l'île comme rappelé ici, communiquent avec leur poussin qui vole déjà, et qu'ils nourrissent hors du nid et l'impact des survols pourrait être important sur la communication éloignée entre le couple et son ou ses poussins (qui sont aussi grands qu'eux mais avec encore un peu de duvet sur la tête)

Un chakouate

octobre, novembre, décembre c'est aussi la période où les oiseaux de mer nichent: les petits sont au nids dans les remparts.
C'est donc les 3 mois où le tourisme aérien a l'impact le plus négatif.... et les mois où il est double à quadruple de ce qui est un maximum pour la quiétude humaine d'une personne ouverte à la perception de la nature...

Il semble réccurent que les "chakouates" disparaissent depuis 3 ans, donc depuis l'an 2011.
Une disparition relative avait été observé entre 1993 et 1998, avec l'irrruption du canyonning (destruction de la microfaune, base d'alimentation des oiseaux insectivores) et de bruit toute la matinée comparable à 2013 (perturbation de la communication toute la matinée).

Le bruit est une possible cause (communication), l'autre grosse cause est la perte de la base alimentaire à cause d'excès de captage de l'eau (Fleurs Jaune) et du canyonning (secteur Fleur Jaune- bassin la Roche, Ravine Gobert,  et Pont de Bras Rouge coté ouest du cirque), même si les canyonneurs ne marchent plus sur le linéaire de Bras Rouge laissant une chance dans ce secteur à la microfaune.

C'est dans cette zone que le bruit des hélicos est aussi le plus fort (encore augmenté par le détour du "rond de Bras Rouge").  Dans cette zone, les chakouattes sont carrément rares.

Les observations de chakouate se concentrent sur l'Est de Cilaos à partir de Ravine Férière, et se regroupent surtout vers Roche Merveilleuse, Forêt de Mare à Joseph. L'ordre de grandeur est de 1 couple par hectare de forêt. (1 pour 6 hectares constaté pour l'instant) soit 200 couples, un couple de chakouate pour 30 habitants de Cilaos dans la version pessimiste 2000 couples soit un couple de chakouate pour 3 Cilaosiens dans la version optimiste et 10 couples tous les 6 hectares... Ça paraît encore beaucoup mais voyez le rapport de surface d'habitation.

  Les scientifiques affineront la quantification de ces oiseaux uniques au monde, dont les chakouattes qui ont un rôle important de protecteur et d'alerteur des autres oiseaux (d'où le nom de zoizo-malheur car il alerte en cas de piégage à la colle les autres oiseaux et empêche les captures), ils sont du coup peut être encore plus menacés que les fameux "pétrels", étant plus impactés.

Jean Thevenet

---

pourquoi TOUT LE MONDE S'EN FOUT.
Tableau résumant les caractéristiques des catégories d'aéronefs.
CHIFFRES
ÉVOLUTION

---