Tolérer?
"Quand nout donne le pied, zot prend le caro"
Quand on donne un plan (de Maïs par exemple), alors l'autre
prend... toute la plantation.
Faut t'il conserver l'attitude de "donner le pied" pour la demande touristique ou obtenir un état de quiétude?
Pour ceux qui veulent
absolument faire le baptème de l'Hélico dans leur vie, pour
les sensations, nous ne pouvons pas admettre qu'une minorité de
gens qui ont CE BESOIN PERSONNEL le fassent dans un cirque de remparts
sonores et fermés sur une agglomération contenant de plus
un patrimoine fragile et un "village créole des Hauts"...
Le justificatif de faire ça
"une fois dans sa vie", parce que c'est des noces, parce que "on le mérite
après avoir visité en marchant", parce que ceci ou cela ne
tient pas... quand trop de gens trop nombreux se croient être
seuls.!
Pour 7000 personnes dont 1000 au moins sentent consciemment une gêne, est t'il normal qu'une dizaine de personnes "tolérées", élues, favorisées par leur richesse, 1% des touristes environ provoquent déjà une gêne importante, cassent l'ambiance, pour leur plaisir personel?
Nous avons expérimenté le déni de réalité de cette question en discutant avec ceux qui refusent de signer notre pétition mais qui discutent: ils ont raison si nous corrigons le paramètre défectueux du raisonnement... LE NOMBRE.
Faire un héliport pour le
tourisme à CILAOS ne poserait pas de problèmes si il n'y avait que un
petit nombre qui se posent "Pas tous les jours" (c'est une condition
souvent exprimé pour que ça soit "correct") et le calme qui revient
ensuite pour que tous
profitent.
Sinon, en imaginant que des
touristes
se posent à CILAOS pour faire une partie de GOLF à Bras Sec
et lâcher le précieux fric à un des luxueux hôtel
du coin + les touristes qui font le survol de l'île... Ces golfeurs
supporteront t'ils les 10 hélicos par heure
qui troublent leur partie? Encore moins que les randonneurs dont plus
des deux tiers souhaitent déjà le calme (1000 signataires rien que dans
le sentier de cascade bras rouge en 1 mois, 2h de présence par jour).
Il n'y a pas de partage possible quand une minorité dégrade un
aspect essentiel des lieux. Cet exemple
montre que on ne peut que sélectionner une élite MINIME en limitant
le nombre (appliquer des quotas, limiter), ou pourrir carrément CILAOS.
Le tourisme "de luxe" doit rester une affaire de rare privilégiés alors
qu'on veut que "ça soit accessible à tous"...
Nous avons entendus d'eux (les non signataires) qu'il faut que tous les touristes soient libres de pouvoir s'offrir le luxe de survoler, faire cet "incontournable" survol de l'île, et qu'une entreprise doit rester libre de croître selon la demande (limiter c'est interdire), et que le travail et l'économie donne tous les droits. Si nous suivons leur souhait, nous arrivons à des situations intolérables où les touristes se gênent entre eux, dans une situation qui ne permet plus la vie, ni le tourisme à CILAOS devenue alors UNE USINE à faire des baptèmes de l'air.... Si en effet le tourisme aérien était "libre", avec cette demande qui augmente grâce à des techniques de lobbying, et moins limité par le budget (grace aux prestation à moindre coût tels les survols d'un quart d'heure), nous pourions arriver "naturellement" à subir 250 survols par matinée...
Le survol "incontournable" qui
profite actuellement à 10% des touristes engendre déjà la perte
de la jouissance du calme de lieux habités et visités avec le passage de 27 aéronefs,
durant 3 à 5 heures par jour TOUS LES JOURS alors que le seuil de gêne est à partir de 5 passages quotidiens.
Si nous en sommes là à cause de la tolérance à laisser s'installer le scandale
quotidien et a s'y habituer... Cela est déjà
bien trop pour maintenir les qualités de base de CILAOS (qui n'a pas a être comparé avec "la métropole" ou "Paris"!).
Notre avis est qu'il faut protéger
-interdire le survol- pour certaines zones de l'île qui tôt
ou tard serons en conflit ouvert avec les gêneurs.
Le cirque de Cilaos, fermé
par des remparts circulaires, avec un fort taux d'endémisme des
espèces, capitale de la randonnée de l'île, et surtout qui est visitable
autrement... mérite
le détour!
(le détour pour l'éviter si on est en avion ou hélico, mais le détour pour y aller dedans pour de vrai!)
C'est regretable de demander une interdiction de survol et cela est vraiment contraire à l'esprit local, redouté, impopulaire...
Le problème de la tolérance
est de respecter les seuils de gêne de
différente populations, et de tenir compte du seuil de gêne
de la faune et de la flore.
Tout le problème est d'estimer
quand, et où c'est gênant: c'est très
subjectif et très lié au contexte, et au cumul dans le temps. L'habitude fausse tout. C'est plus compliqué encore avec la composante
inconsciente
de la gêne qui peut aboutir
à un hyper contrôle qui permet de tolérer de vivre dans une usine en
trouvant ça normal (donc le contraire apparent: une population
qui "fait l'habitude" mais qui en souffre intérieurement sans vouloir
le savoir: voir se dégrader un cadre de vie magnifique pourtant
recconu.. c'est pas normal).
L'hypercontrôle est le seul moyen
d'éviter le conflit quand il ya une atteinte à son
cadre de vie et qu'on n'y peut rien. En ce cas, la solution la plus économique
est de faire ainsi: "mi fait l'habitude... faut pas faire attention". Mais
pourtant, et là est le problème sanitaire (la santé!),
c'est que la tension envahi peu à peu la personne à son
insu. C'est ainsi que le monde moderne dépasse des seuils de tolérance et provoque des contraintes
qui se compensent par des drogues sociales (travail plus pour gagn'plus,
café, dodo, zamal, charette, rivotril, artane).
La seule compensation viable fasse à
un stress est Le contact avec LA NATURE... au sens large. Le
problème de notre société est que ce contact ne peux
plus être trouvé authentiquement:
Le contact avec LA NATURE
c'est ressentir la communion avec les forêts, les arbres, et les
petit zoizo, mais
aussi SA NATURE de SOI et les autre, l'Autre, expérimenter l'amitié, le
contact charnel et câlin, le
partage, l'affection, les émotions... secteur de la personne souvent
en mal de vivre, blessé de coeur, avec une souffrance liée à ce besoin
de contact qui est alors évité soigneusement, pour y survivre..
d'où la coupure du contact avec LA NATURE qui explique souvent le
mépris que nous avons tous, à force d'hyper-contrôle
et de cumul... avec LA NATURE
Pourtant, et de plus en plus
ce contact avec la nature est recherché, tant nous en avons tous
besoin. C'est cela qui motive actuellement le "tourisme vert", la randonnée,
et qui attire vers "Cilaos, ce lieu préservé, loin du bruit
et de la fureur du monde moderne".
Le bruit
du tourisme aérien devrait être occasionnel...
Cela n'est plus vrai au delà d'un passage
par heure.
Le bruit du tourisme aérien
devrait "ne durer qu'un temps".
Cela n'est plus vrai au delà de 2h
de temps, 1h30 même selon certains touristes.
Le bruit du tourisme aérien
ne devrait pas être intense:
cela n'est pas vrai avec les résonnances
et les effets du contraste entre le calme et la nuisance.
Il est moins domageable à
la santé d'être conscient d'une nuisance ponctuelle dans le
temps d'être inconscient d'une nuisance installée dans le
temps (faible, durable, continue, jour après jour): il vaut mieux
qu'elle soit évidente mais qu'elle ne dure pas: on lève la
tête pour voir ce qui se passe, mais ensuite c'est fini..
Cela à condition que ce
soit (c'est une demande reccurente... "PAS
TOUS LES JOURS")
Tolérer 3 passages de GROUPES
d'hélicos et avions, circonscrits entre 7h à 9h à
condition de ne pas dépasser 5mn de bruit par groupe, et ensuite
on a la paix... mais pourvu que cela n'arrive... PAS TOUS LES JOURS...
Cette solution reste donc intolérable
au quotidien!
Limiter pour
respecter ces seuils se résume à INTERDIRE
"une entreprise de croître librement selon la demande"
pour tolérer en moyenne 1 hélicoptère
par heure soit 6 touristes par heure, ou 1 avion ou Ulm par heure, soit
2 voire une personne par heure.
C'est très peu: c'est tout
simplement 10 fois moins que la fréquentation
actuelle qui ne représente que 10% des touristes, la gêne
commence pour 10 fois moins encore (soit 4 hélicoptères ou
avions le matin).
"en bas" (à CILAOS, pas
dans les BAS!) vivent 6000 habitants, et passent 1000 touristes.
Pour contenter la fréquentation aérienne quotidienne tout en rendant
occasionnels et donc tolérables les passages, nous devrions utiliser
des appareils adaptés à un tel traffic, des avions de 200 à 500
places... des avions de ligne! C'est assez grotesque, inadapté au site
trop petit, dangereux, si encore c'était possible.