LE CILAOS AGRICOLE PÊTE LA FORME...
Cilaos semble revivre, retrouvant ces beaux champs de lentilles à la place des
friches synonymes de misère.
(tout pays qui perd son agriculture est en fait "sinistré")
Après avoir été en perte d'identité, CILAOS a retrouvé un paysage
rural, agricole, qui de surcroît une grande richesse paysagère là où c'était que ruine.
Nous retrouvons ainsi un patrimoine culturel de haute valeur, et
façonné essentiellement
à la main qui est aussi source d'emplois locaux. Le produit "la
lentille de CILAOS" vendue 14 euros le kilo entre dans le menu des
restaurant, et est un produit de terroir que nombre de touristes
emportent lors d'une visite des lieux.
Vous pouvez visiter les paysages agricoles à travers
quelques photos de la
journée photo du 19 septembre 2015. et
2015-09-09.
Seulement problème: les piafs bectent les champs!
un gros BOUM toutes les 2 minutes, généré par une installation automatique.
Une bouteille de gaz et un de ces systèmes déflagrateurs.
Le but: FAIRE FUIR LES OISEAUX

Sur cette image: Un tec tec est posé sur le tube d'arrosage.
Tranquille.
Pourtant, pour un humain, le séjour est INSUPORTABLE.
À peine visible et juste à coté, un canon qui génère une puissante
explosion toutes les 2 minutes et audible à plusieurs kilomètres!
Le tec tec (comme les autre oiseaux ici présents) ne semble pas gêné, pas le moins du monde!
Il chante... Entre les coups, c'est même beau, ici, il y a plein de chants d'oiseaux!
Le CANON, interdisant toute
présence humaine prolongée à proximité, lors de son fonctionnement,
devient... "protecteur" et rassure les oiseaux une fois qu'ils y sont habitués: tant que "ça marche",
c'est
d'une part signe que le champ est à becqueter, et en prime, avec la
garantie qu'il n'y aura aucun être humain pour les déranger!!!
C'est homologué par les autorités gérant
l'agriculture pour une utilisation au maximum d'un coup toutes les 3mn
avec des tranches horaires à respecter.
Mais en raison d'un grand nombre de ces systèmes, et du confinement
dans
un cirque fermé, la fréquence des explosions est bien plus importante, ça devient généralisé, habituel, et sans effet.
Les horaires semblent être de 7h du matin à 17h30 pour certains, sans
pause durant la journée et déjà on parle de la perte de l'effet.
CILAOS est en train de vivre un
véritable renouveau avec les lentilles-de-CILAOS, c'est une fierté locale.
Si on ne fait pas fuir les moineaux, pigeons et autres granivores qui
se gavent de graines... le résultat obtenu d'un dur labeur est... RIEN.
Traditionellement, il y avait toujours quelqu'un pour agiter des boites
de conserves, et divers épouvantails souvent renouvelés.
Exemple d'épouvantail... Dans la zone agricole du Tampon
Avec la
productivité croissante, les champs sont de plus en plus laissés sans
présence humaine livrés aux oiseaux.
La tranquilité (des humains) est déjà mise à mal par le bruit des hélicos chaque matin, un bruit
urbain parfois très élevé et en tout cas en augmentation dans le secteur
habité, un excès de "bringues" qui peuvent imposer des nuits blanches à des dizaines, voir centaine de mètre à la ronde.
Maintenant s'ajoutent ces détonations parfois fortes suivant où
l'on se
trouve parfois gênantes très loin, dans les sentiers qui courrent les
remparts: curieusement, peu impactantes dans les sentiers de
randonnées, elles ont pourtant déclenché des remarques spontanées de
touristes inquiets (
voir exemple dans cette page), ainsi que l'inquiétude de "proches".
Ce système fait déjà fuit des touristes
contraints de quitter les lieux où cette explosion est fortement
entendue TOUTE LA JOURNÉE plus de 3 mois durant (6 mois déjà, depuis mars à septembre!), mais à l'inverse de ce
qui se passe avec les hélicoptères, le bruit peu envahissant
sur le plan temporel gêne peu les oiseaux:
du coup, les oiseaux ont vite compris que le système est sans danger et
sans présence humaine, anticipants les coups réguliers des canons, ils communiquent entre eux, et
certains vont même jusqu'à se poser même sur... LE CANON, ou
nicher sous la bouteille de gaz à coté!!!
C'est comme si le système était devenu... un attracteur d'oiseaux:
l'effet inverse à celui recherché.
Cependant il y a un impact négatif pour les oiseaux qui restent là: ils deviennent mal-entendants.
Les
puissantes explosions pourraient endommager à terme leurs oreilles
aussi bien que pour un humain qui resterait à coté des 200
explosions/jour cumulées, habitués alors comme ceux qui deviennent sourds
dans un chantier et "haussent le ton" pour communiquer dans leur
quotidien.
Il semble en tout cas qu'ils chantent très fort. Le tec tec
(oiseaux endémique insectivore et mangeur de vers de terre), présent sur
la photo gazouillait à tue tête comme il est rare d'en entendre d'aussi
insistants dans la forêt. Les oiseaux endémiques vont il finir par chanter aussi fort que le Merle-maurice?
Reçu le 30/07/2015 13:06 à contact@cilaos-mon-amour.com
Bonjour,
Je tombe ce matin sur l'action que vous avez déclenché contre les nuisance sonores des hélico à Cilaos (et ailleurs) et nous allons soutenir cette action.
Je viens de décrire sur le site de RandoPiton une autre sorte de nuisance sonore que nous venons de subir pendant notre rando de trois jours dans le cirque.
Nous avons eu la désagréable surprise d'être accueillit sur la route d'Ilet à Corde au niveau du départ en direction du Taïbit, par des détonations.
Le rapprochement entre deux coups de feu nous a rapidement fait comprendre qu'il ne s'agissait pas de chasseur.
En effet nous avons pu compter une détonation toutes les deux minutes de 6h00 du matin à 17h30 le soir.
Il s'agit d'un système automatique de déflagration d'air comprimé destiné à faire fuir les oiseaux des champs de lentilles afin de protéger ses dernières.
Nous devions passer deux nuits dans un gîte que nous adorons pour son calme et que nous pratiquons depuis des années, et nous avons du écourter notre séjour et en repartir pour échapper à cette canonnade qui résonne à des km (j'ai commencé à entendre les détonations en quittant le plateau des chênes en descendant vers Bassin bleu et elles m'ont accompagnées jusqu'à l'Ilet Chicot).
De retour à Cilaos, nous en avons parlé à la Maison de la montagne qui nous répond que cela ne dure que trois mois dans l'année et qu'il faut être patient et compréhensif.
Les touriste de passage pour qq jours aprécierons.
Et au delà des touristes qui ne peuvent se permettre de patienter puisqu'ils ne restent pas trois mois, il nous semble inacceptable qu'un site comme Cilaos soit dégradé par ce genres de pratiques.
Nous voulions débuter un mouvement pour faire parler de ce problème, peut être pourrait il se marier avec celui contre les hélicos...
La famille P...
Rassurez vous.
Comme
en métropole dans les années 2000; ce système à terme totalement inefficace et
très impactant sur la qualité de vie des riverain, sera rapidement abandonné, une
fois fait le constat de son inutilité croissante, une fois passé le temps
d'adaptation des oiseaux...
Outre ce problème associé à l'agriculture, citons aussi celui de l'excès de pesticides:
Les touristes veulent de moins en moins des produits traités.
Les pesticides coûtent d'un autre coté.
L'évidente pollution de l'eau en aval, mais aussi une forte
pollution de l'air (qui a même déjà fait
rebrousser chemin à des touristes en chemin pour CAP NOIR ou d'autres à
ILET-À-CORDE). Quand on a peu d'année à vivre devant soi et qu'on a
grandi lors d'une époque sans pesticides, c'est secondaire, et comme
pour le reste "on fait l'habitude" avec ces odeurs de chimie qui
peuvent paraîtres rien à coté des savonettes, parfums, produit ménagers
très odorants. Quand on vit à proximité, qu'on ne fait pas partie d'une
ou deux génération après: c'est pas un problème. Mais si on a déjà
cumulé une dose foetale et grandi avec, c'est plus préoccupant... Le
cas des lentilles de CILAOS ressemble à la viniculture de Métropole
avec une génération de décalage..
La problématique des excès de produits semble aller vers une
résolution globale par la prise de conscience: à quand les effets
locaux à la Réunion?
La leçon magistrale limitant l'excès d'utilisation des désherbants...
pourraient être le lessivage rapide et le ravinement des terrains en
pente.
Pour l'instant, c'est si facile, à comparer des heures et des heures
avoir le dos cassé à enlever les mauvaises herbes à la main.
Un avenir possible est de faire de la culture associée sur la base de
données scientifiques nouvelles (difficulté: ça n'a rien de
traditionel, c'est nouveau et à intégrer dans son métier), comme en
afrique où des expériences d'association végétale ont déjà permis à des
pauvres paysants de sortir de la dépendance à la chimie.