Le PRÉDATEUR de cette forêt
(entre autres qui sont galabert, troène, herbe chiffon..) est
surtout la longose: On observera pour se faire une idée des images en
provenance des
AÇORES qui nous montrent une
vision d'avenir des forêts de la Réunion qui restent livrées à la
longose. Les Açores ont un hiver quasi Cilaosien (10-15° assez stable),
un été vers 25°, une amplitude thermique annuelle de 9° sur les
moyennes mensuelles, mais une amplitude jounalière moindre, et des
pluies intermittentes, comme dans les remparts avec une saison sèche
moins marqué: La longose s'y sent bien comme à Cilaos.
LA LONGOSE est de TROP ici: c'est une plante invasive elle
colonise une forêt primaire et remplace la végétation locale.
avec une tendance à devenir ainsi (l'exemple des açores, colonisées depuis plus longtemps)
La nature retrouvera bien toute seul un équilibre... Non?!
À l'échelle humaine, conserver des coins de forêts endémiques
d'avant-invasion revient à sauver un patrimoine plus ancien que
n'importe quel bien historique.
que deviendra ce rempart CILAOSIEN?
Voyez l'exemple des açores colonisée plus tôt dans le passé par l'homme qui a fait ici la
même connerie d'introduire cette plante: on a ici une projection du futur
de la végétation
de la Réunion dans une échelle de temps de l'ordre de quelques
décennies à quelques sièces... on aura probablement ceci à la place de
nos forêt primaires sur la plupart des remparts.
Probablement quelque chose comme cela à l'échelle de quelques générations.
Aux açores, à FLORES il ya eu
un problème de flore...
Bien sur, si on attend encore quelques siècles, une forêt
équilibrée
finira par reprendre le dessus: il faut 700 ans environ pour un retour
à l'état "primaire" de forêts après perturbation de forêts équatoriales
(si le sol ne se trouve pas érodé sinon il faut tout reconstruire en
partant des lichens sous réserve que le climat n'a pas été modifié,
c'est le cas en amazonie où perdre la forêt est aussi perdre les
pluies, et ce n'est pas dans 700 ans qu'on la retrouvera).
Les longoses étant une plante
transitoire (pionnière) on peut espérer qu'elle disparaitra à long
terme. Mais en millieu insulaire, retrouver une forêt primaire après
l'introduction de plantes continentales se ferait après la perte de
biodiversité du à l'éradication d'une flore locale endémique par ces
dernières: retrouver une faune endémique insulaire, avec des espèces
différentes et inféodée
à un lieu isolé au climat particulier issu d'une évolution des espèces
introduites vers des espèces différenciées est plutôt une affaire de
millions d'années d'évolution isolée des continents..
Un smartphone avec Orux Map pour faire le tour du "chantier" commencé
en mars 2014 et en mesurer la surface, la
longose a été quasi totalement retirée de la limite parcourue...
6320 mètres carrés... Mais attention... c'est plat sur la carte: la
surface de terrain travaillé est plus encore..
La surface de forêt primaire seulement partiellement envahie
occupe 5.4 hectare.
Le "Parc à Boeuf" forêt primaire autour du réservoir délimité par le
GR, les plantation et la Route forestière représente 18 hectares en
l'état montré dans cette VIDÉO
Mais il n'y a pas que la longose.
Il ya aussi l'herbe chiffon, le troène, le galabert, le fuschia...
qui colonisent les endroits un peu plus secs qui apparaissent quand on
retire des plantes exotiques.
À cause d'elles, restaurer expose à une invasion fulgurante: le pire à
éviter, c'est les coupes à blanc.
Ce n'est pas une bagatelle: Pour exemple de "la bêtise à jamais
reccomencer", l'opération "1000 arbres replantés" dans le cadre d'un
mécénat publicitaire pour une firme d'eau en bouteille a tourné au tremplin d'Herbe Chiffon
Cette coupe à blanc (camphrier) a donné aussi un résultat
spectaculaire, mais moins grave: le mal était fait: la longose a pris l'exclusivité du terrain à tel
point que même l'herbe chiffon ne trouve pas sa place!
L'enjeu de ce
chantier est de de sauver le dernier vestige d'une forêt de
piémont au
croisement de plusieurs microclimats à CILAOS
La longose est une plante "en pot" décorative vendue fort chère dans
les jardineries du monde entier.
Mais dans les îles tropicales et subtropicales (Hawaï, Açores,
Réunion),
et certaines forêts primaires tropicales (Brésil 26° de latitude sud
coté
atlantique), c'est une plante envahissante qui éradique tout simplement
les plantes locales.
Il faut donc l'arracher, si possible en début d'invasion. Dans les
zones envahies reconstituer un jardin botanique à partir d'une forêt
même plus primaire puisque profondément modifiée par une invasion quasi
totale ne pourrait se faire
que sur quelques hectares en étant toute une équipe travaillant à plein
temps. On voit la suite d'essais infructueux sur quelques dizaines de
mètre carrés le long de la route forestière.
Le sentier botanique traverse une zone de 5.4 hectares de forêt
primaire envahie à 10-50% selon les endroits, ce qui signifie que si on
enlève la longose, il ya des reprises de fougères et autre plantes
locales: il est encore temps de le faire. C'est ainsi qu'une convention
a été accordée à Cilaos Mon Amour pour restaurer la partie centrale de
cette zone, plus délicate et accidentée, l'ONF s'attaquant aux bords.
Pas si simple toutefois: libérer de l'espace peut faciliter d'autre
envahisseurs, et particulièrement celui là qui profite des trouées de
lumières des qu'on produite des arbres abbatus car envahissant. Là où
il y avait du pin, du troène et du galabert, on trouve de
l'herbe chiffon (alerte
relançée)si
on ne veille pas au terrain: un passionné peut le faire sur une petite
surface, mais des équipes salariées ont tant à faire ailleurs qu'un
nouvel état d'abandon peut suivre une intervention et profiter à des
espèces plus rapides que la longose: l'herbe chiffon peut grainer 4
fois par an dont la principale fructifiction qui est vers octobre.
LA FORÊT DE LA ROCHE
MERVEILLEUSE PEUT ÊTRE SAUVÉE
lieu -21.123921, 55.480263, date 11 mars 2016 (photo téléphone) Attention à cette orchidée: quand
elle n'est pas en fleur, on peut la confondre avec une pousse de
longose, (surtout si des enfants viennent aider, ce qui
est finalement évité), avec certaines jeunes pousses de longoses et
l'arracher!
Certains font caca à coté aussi quand il n'y a pas les fleurs. C'est
pas une forêt banale, ça se respecte, merde!!
Quand la forêt est ouverte plus facile d'accès (par ce qu'il n'y a plus
les longoses), un autre envahisseur apparaît, qui est parfois chiant,
au sens sâle du terme. Touristes: allez faire vos besoins
dans les plantations de cryptoméria (dans les "sapins"), autant que
possible dans les lieux artificialisés qui sont moins fragiles, pour
éviter de
souiller une forêt primaire!
Ne Chiez surtout pas ici, Chiez un peu plus loin à partir de ce chemin
Si possible plutôt dans les cryptomérias et évitez de laisser l'emballage plastique des mouchoirs en papiers.
LA
SALLE DE CONCERT.
[2016/02/28 18:00:01 21° 7' 32.84" S 55° 28' 45.94" E Panorama Roche
Merveilleuse, forêt sur rempart Piton des neiges](http://www.panoramio.com/photo/128416419)
Cet endroit a une particularité acoustique: le chant des oiseaux donné
depuis le rempart atteint un bon kilomètre de distance pour venir
jusqu'à l'auditorium.
Quand il n'y a pas le tourisme aérien (un problème grave à CILAOS),
depuis le site de la Roche Merveilleuse, on écoute de loin les oiseaux
de cette zone photographié, à environ 500 à 1000m de
distance, ce rempart nous envoie un concert de tous les merles et les
oiseaux-la-vierge (en mode chant) présents dans de ce
rempart au nord du site. Les chants portent jusqu'ici avec le léger
murmure des
cascades (ce
murmure très faible en octobre novembre décembre car saison
sèche et il y le plus de chant car saison de reproduction, mais en
dehors du matin (Le chant des oiseaux le matin est sacrifié au bruit
des aéronefs de 6h à 11h)
C'est le lieu facile d'accès le plus silencieux de Cilaos à l'exception
de celui là.
Le soir et la nuit, le rempart loge aussi le fameux Pétrel de barrau
qui crille la nuit.
[2016/02/28 17:57:06 21° 7' 32.84" S 55° 28' 45.93" E Panorama Roche
Merveilleuse, forêt et plantation de cryptomérias](http://www.panoramio.com/photo/128416397
L'ONF-Parc-National aurait engagé, suite à l'initiative de la Roche
Merveilleuse, à prevenir l'invasion de longoses alors à ces débuts, à
gauche de la Route de Bras Sec, dans la moitié supérieure de cette
photo en particulier (dans le coté "Parc").
[2016/03/05 13:18:32 21° 7' 27.34" S 55° 28' 47.75" E Forêt mixte de
piémont de la Roche Merveilleuse](http://www.panoramio.com/photo/128555180)
Les fougères ont beaucoup repris après libération du sol (un an après)
PATRIMOINE MONDIAL.Alors que le Parc national fête
ses dix ans, l’UICN tire de nouveau la sonnette d’alarme sur
la question des espèces invasives et dégrade la note générale
de l’état du Bien Réunionnais inscrit au patrimoine mondial.
Si on ne parle pas de déclassement, la question pourrait se
poser à l’avenir si rien ne bouge.
Jugé en "bon état avec quelques préoccupations" en 2014, l’état
du Bien Réunionnais fait désormais l’objet d’une "préoccupation
importante" de la part des scientifiques de l'IUCN (Union
Internationale pour la Conservation de la Nature), en charge de
suivre la gestion des 228 biens inscrits.
Un classement dans lequel la Réunion a fait son entrée par la
grande porte en 2010 en voyant 40% de son territoire être
reconnu comme un bien de l’humanité. Reste à le gérer. Une
responsabilité collective aux yeux de l’UICN. Si le parc est le
gestionnaire du Bien c’est bien la responsabilité de l’Etat et
des collectivités locales, mais également de la population toute
entière qui est engagée selon les scientifiques. «Pour le futur,
alors que la population humaine en pleine croissance de l'île
continuera de poser des défis permanents et face à l’ampleur
croissante de l’invasion, l’approche globale et collaborative
dans la gestion du Bien nécessitera sans doute des décisions
très difficiles», jugent le rapport publié le 9 novembre.
« une dégradation progressive »
Problématique majeure mise en avant dès l’inscription,
l’invasion des espèces envahissantes n’a cassé d’empirer alerte
l’UICN. Un nouvel avertissement après d’autres publiés depuis
2010, mais également l’avis donné par des experts en visite dans
l’île. «Les menaces des espèces exotiques envahissantes sur le
Bien, préalablement déjà considérées comme étant de haut niveau,
ont continué de s’accroître malgré les efforts déployés en
matière de stratégie de lutte, de programmation et d’actions de
lutte. Si des résultats encourageants ont bien été enregistrés
(prévention, lutte), l’ampleur de la vague d’invasion,
l’insuffisance des moyens alloués et les besoins de renforcement
de la gouvernance et de la coordination de la lutte contre les
invasives aboutissent in fine à une détérioration progressive en
voie de généralisation, que certaines catastrophes comme les
incendies de 2010 et 2011 ont encore amplifiée», s’inquiètent
les experts.
Si un déclassement n’est pas à l’ordre du jour, le niveau
d’alerte devient critique et La Réunion, inscrite pour sa beauté
mais aussi sa biodiversité, s’approche de la zone rouge : «À ce
stade, l'état actuel des valeurs du patrimoine mondial depuis le
moment de l'inscription peut être évalué comme étant de
préoccupation élevée et la tendance comme se détériorant (...)
Tous les experts et observations répétées convergent vers une
dégradation progressive des valeurs du Bien». Si la «réponse et
l’engagement du gestionnaire» pour maintenir l’état de
conservation et au-delà «restaurer ses valeurs aux niveaux
précédents», sont jugés «très forts», la stratégie déployée est
jugée insuffisante notamment réglementairement pour déjà
interdire de territoire les menaces: «Un travail collaboratif
important visant à empêcher de nouvelles invasions et à
contrôler les invasions naissantes a d’ores et déjà été mené ces
dernières années. Sa traduction juridique est en cours, mais ne
concernera pas la plupart des exotiques responsables des plus
fortes invasions actuelles du Bien». La lutte et la prévention
contre les feux de forets, mais également contre les déchets, le
braconnage, les troupeaux divaguants ou la fréquentation
touristique sont d’autres sujets de préoccupation pour l’UICN.
Les experts pointent également des problèmes de gouvernance :
«La protection et la gestion à long terme seront améliorées une
fois que les problèmes de gouvernance liés aux responsabilités
de gestion seront entièrement résolus». L’UICN tire la sonnette
d’alarme et appelle La Réunion à jouer collectif... La question
des moyens alloués à la protection de l’environnement est aussi
clairement posée.
P.M.
Gonthier interpelle Hulot Interrogé jeudi sur le rapport de l’UICN, le président du
Parc interpelle le ministre de la transition écologique et
solidaire qu’il souhaite rencontrer rapidement pour aborder la
question de la lutte contre les espèces invasives, pointées du
doigt par l’UICN. Pour l’élu, le déblocage de crédits est une
priorité et les moyens alloués jusqu’à présent pas à la
hauteur. Il appelle également le ministre à signer rapidement
un décret en discussion de longue date et devant renforcer les
interdictions pour les plantes jugées dangereuses. «Il nous
faut plus de moyens mais aussi une meilleure coordination»,
poursuit-il en affirmant que le «label n’est pas mis en cause
aujourd’hui». Il appelle chacun à s’impliquer davantage
notamment sur la question des NAC. Une lutte contre les
espèces invasives porteuses d’emplois et d’activité selon lui
en donnant l’exemple d’un «tourisme participatif» qui pourrait
voir le jour sous la forme de sortes de chantiers «verts» pour
défricher des zones infestées.