Relation entre le bruit et le vecteur principal des plantes invasives (merle-maurice): hypothèse. Et si ça dérangeait les oiseaux, comme le prouvent les études de tous les autres pays du monde où ça a pu se faire?
La
réaction de
certains ornithologues sert la propagande pro-tourisme aérien: "on se sert des oiseaux
pour régler le problème des humains: que les oiseaux soient
dérangés par le
bruit n'est pas évident et n'est montré par aucune étude", ce qui est vrai puisque il n'y
pas eu d'étude tenant compte du paysage acoustique, vu
qu'on ignore carrément l'existence d'un paysage acoustique à
la Réunion.
Nous aurions alors les seuls oiseaux endémiques du
monde, et de surcroît en zone INSULAIRE, qui
ne soient pas perturbés par le bruit, c'est ce qu'on a admis par
défaut,
tout en évacuant l'idée
que cette pertutbation de la faune favorise la progression des exotique
envahissant (le problème écologique majeur de la Réunion) puisque les
plantes se seraient bien propagées
d'elle
mêmes de toute façon... on accuse les oiseaux endémique d'être les
vecteurs de cette propagation fulgurante (qui s'est accélérée entre
2013 et 2017).
Les
plantes invasives telles que longose, troène, fuschia, galabert,
goyavier, grenadine banane ont un vecteur beaucoup plus efficace pour
se propager que la faune endémique: un oiseau exotique originaire des forêts les plus bruyantes du monde
(qui a évolué des millions d'année en compagnies des cigales les plus
bruyantes du monde et avec les singes hurleurs, en indonésie). Cet
oiseau au chant
incroyablement puissant a été introduit à Maurice puis à la Réunion,
est dit "merle-maurice":
c'est un pilleur de vergers et des cultures vu comme un fléau par tous les exploitants agricoles
(à cause de lui les agriculteurs installent une nuisance sonore notoire: des déflagrateur à gaz
faisant entendre à des km à la ronde 30 coup de pétards/heure).
A la
différence des oiseaux endémiques, il parcours
de grandes distances quotidiennes entre des zones riches en fruits de
plantes invasives, les jardins urbains en particulier où il se gave
avant de faire des ballades en forêt primaire le ventre chargé
de graines qu'il chie alors partout où il profite de son avantage
d'adaptation au bruit par rapport aux
oiseaux endémiques, dont il mange les oeufs en passant: comme il n'a
pas
de mal
à communiquer dans les
zones urbaines les plus bruyantes, il se base en ville et près des
routes, et prospecte en forêt d'autant plus aisément que le bruit
empêche les oiseaux
endémiques de se coordonner pour
chasser cet intru (à cause de la difficulté de communication dans
le
bruit). Dans les années 1996-1998, le merle-maurice avait déjà
fortement envahi le nord ouest de CILAOS, mais a été carrément absent
entre 2004 et 2009 (peu de bruit aérien à cette période coincidence?),
et depuis
2012 est redevenu envahissant tout au long de la route d'Ilet à corde
et dans les remparts au dessus. Avec l'augmentation alarmante de bruit
depuis
2014 (étalement des horaires, jusqu'à 11h voir midi et explosio du
trafic ULM), il vient cette fois sur la Roche Merveilleuse et
s'intrusionne
entre le kervegen et le sentier du Bloc dans la forêt jouxtant la
route. Le
merle-maurice semant les graines finit par modifier le millieu à son
avantage et au dépends des endémiques: officiellement on parle déjà de
lui en tant que "vecteur principal du goyaver" mais il fait de même à
CILAOS avec la longose, la grenadine-banane, le goyaver, le troène et
le galabert. Sans le bruit les
plantes se seraient propagées (le merle péi propage aussi la longose,
troène et galabert), mais bien moins vite car les oiseaux
endémiques sont moins friands de ces graines, et parcourent de moins
grandes distances. La grenadine banane sert de refuge et nourriture
pour rats eux mêmes nouveaux prédateurs entretenant les chats errants
eux même prédateurs. Cette nouvelle plante invasive est présente sous
forme de pousses récentes avec les nouvelles intrusions de
merle-maurice: cette chaine d'envahisseur éradique les oiseaux locaux,
et prive la forêt de leur services et elle se régénère beaucoup moins
(il ya de fortes symbioses, la végétation endémique dépend des oiseaux
endémiques). Tout cela est manifeste à CILAOS où l'on peut
carrément superposer au dessus de 1300m d'altitude la degré d'invasion
avec le degré de pollution sonore: même si le bruit est présent
partout, il varie fortement en intensité et le secteur où le bruit des
aéronefs est le moins violent est entre la Roche Merveilleuse et le
Bonnêt de prêtre (ça change; les mesures récentes montre que c'est les
ULM et le gyrocoptère qui y sont plus bruyant, plus que les
hélicoptères, et dans ce secteur en voie de devenir la nuisance la plus
importante!!!) et également là où malgré une présence humaine plus
importante, le merle maurice n'a qu'une présence occasionelle. Le
secteur le plus bruyant est le nord ouest de CILAOS autour du Bonnet
carré et vers la crête des salazes, sous la trajectoire principale des
hélicoptères, et le merle-maurice y règne en
maître, la forêt y est déclarée perdue (elle sera probablement
abandonnée par l'UNESCO et hors des projets de maintenance par l'ONF
qui classe en zone protégée la forêt jouxtant la route de Bras Sec et
la Roche Merveilleuse). Dans la forêt de la Roche Merveilleuse, du
Matarum et de Bras Sec, le merle maurice est relativement peu présent,
mais quand le bruit des aéronefs a été maintenu jusqu'à 12h, et
surtout renforcé par les ULM et le gyrocoptère qui survolent la zone
(le bruit durant longtemps pour chaque passage), il
s'impose sur les lieux jusqu'à près de 15h. Le merle maurice est
généralement présent durant le ballet aérien et reste jusqu'à 3h après
la fin de la période de nuisance sonore répétée. Durant sa présence il
se baggare avec les merles et provoque
une perte de quiétude pour les oiseaux.
Les passages d'aeronefs tardifs
semblent favoriser les cas où le merle-maurice s'installe pour rester
actif sur les lieux 3h environ après le retour au calme, et alors
si ça se termine à midi il ne reste
plus que la plage horaire 15h -17h pour entendre les oiseaux endémiques
pratiquer leur activité normale.
Vu
que il n'existe pas de périodes où le bruit aérien fait de réelle
pause, on ne peut pas faire des études comparatives: le bruit est trop
habituel, fait tant partie du paysage qu'on ne peux pas savoir ce qui
se passerait si le calme était rendu aux lieux (et il faudrait que le
calme soit rendu plusieures années pour revoir l'équilibre s'installer
et l'OBSERVER): cela n'est jamais arrivé depuis une dizaine d'année, et
quand il était occasion d'observer (la période d'acalmie relative
2000-2009), personne ne l'a fait... on peut alors déclarer qu'aucunne
étude prouve les effets néfastes du bruit sur le comportement des
oiseaux, et se servir de cer argument pour dire que le bruit ne les
dérange pas.
VOUS EN VOULEZ? on vous les donne, prenez en des camions si vous voulez...
Troène, longoses, puis herbe chiffon et des tas d'autres selon micro-climat... ont
éradiqué quasiment partout la flore locale, à tel point que le bien inscrit
à l'UNESCO est jugé à 90% dégradé en 2017 et que l'espace inscrit pourrait être redéfini sur une zone bien plus petite.
Le
problème se pose quasi partout: les plantes exotiques envahissantes
remplacent les épais
tapis de mousses qui régulaient l'écoulement des eaux: l'eau se
précipite plus vite dans les sous sols, part plus vite dans les
ravines, fait plus de dégâts. Le merle-maurice affectionne les zones
naturelles et urbaines qui sont bruyantes et charie les graines des
jardins jusque dans les forêts primaires..
PRÉSERVER
LA BIODIVERSITÉ fait partie des enjeux du bien
inscrit, et l'urgence de gérer les plantes envahissantes fait mettre de
coté les autres fondamentaux.